Cent-vingts ils sont, assemblés
Sous la porte rompue.
Le bouclier de l’enclos
Gît brisé sur la terre.
Entrent les Sviars au fer brun.
Vois ! Les Thuringiens aux bras forts,
Et les Hördar audacieux
Des navires descendus,
Derrière la lance funeste,
Le serpent des batailles.
Tous ils se tiennent serrés
À se toucher les coudes,
À se mêler l’haleine,
À se mâcher le souffle,
Les uns les autres.
Vois ! Sigdis va devant eux,
La Fille à la Lance invaincue,
Le vert rejeton de l’if.
Elle a pour se garder de l’épieu
La voile peinte d’Hildr.
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