Mouillés de brouillard,des bourgeons aux branches nues.Moineaux endormies !

Mouillés de brouillard,des bourgeons aux branches nues.Moineaux endormies !
Sous le tableau noir,les pas de craie de ma fille.Matin d’alphabet.
Nu, l’arbre se courbe. Comme mes mains semblent vieilles dans le jour d’octobre !
Les grillons se taisent,tonnent les chevaux d’Oda.Ciel nu et lac noir.Qui pêchera les étoilesque la bataille a fait choir ? San l’Errante, Dans la province d’Ômi en guerre
* Sur l’arc effilé,la flèche s’est alourdied’une feuille rouge.Mon esprit de même s’émeutparfois d’un souvenir. *
* Vert sombre et vert clair, La prairie glacée de vent. Mes doigts blancs de froid. * Bruit d’ailes froissées ! Mon pas t’a effarouchée, corneille d’octobre. *
* Le givre qui crisse sur les cèdres de trois siècles, et sa voix enfin. De mon père je ne saisqu’une ombre et ces mots : “Dort-elle ?” *
*
Mes cheveux humides
mouillent les lèvres du vent
qui passait par là.
*